Chazelles,  Histoires,  Mot à Maux,  R.Venet

Mon trip à moi

Il faut bien y mettre un titre !

2023-09-04

Mon “trip” à moi.

Oui, être dans “son trip”, vous l’avourez, c’est plutôt sympathique !

Avoir un modeste blogspot

“Whaou ! Ça claque !”

pour s’exprimer, tout en sachant que personnes ne viendra vous reprocher et venir vous emmerder.


La Morphine, n'y soyez aucunement une agression, je suis dans mon trip - Chut-e.fr
J’ai encore le droit d’y apercevoir bien assis, mon céans posé sur le trottoir un Magnifique Cerf me dévisageant.

Mais, revenons à nos moutons ! Je disais donc, pouvoir s’exprimer.

À ton le droit d’écrire, où bien encore de rêver ? Une réponse m’est chuchotée à l’oreille. Mon inconscient m’a découvert.

“Arrête d’être dans la provocation !”

Mais non, lui répondis-je ! Arrête de me prendre la tête ! Je ne fais rien de plus que m’exprimer, d’être moi-même.

Mon inconscient me laissa tranquille un petit moment. Il faut bien l’avouer, il ne lâche rien le bougre.

Une photographie prise comme ça, à main levée comme disent les professionnels. Sans intérêt, un simple pré devant moi se présente.

Mais comment suis-je arrivé là. Il faut absolument que je vous l’explique. Voilà maintenant, “allé, soyons pour une fois généreux”, trois longues années à ne rien faire de mes journées.

Durant tout ce temps, le temps me laisse découvrir mon corps. Doucement, je déambule lentement la verte campagne des Pays de Coise. Un but recherché, absolument pas, je m’efforce d’être souriant et aimable à souhait.

Pas à pas, j’avance un peu plus vers l’inconnu qui gentiment, m’ouvre ses branches. Bercé par une douce morphine qui m’apaise et me réconforte.

Hier je l’appreciais, elle m’était indispensable pour contenir de violente douleurs. Oui, ses satanés douleurs !

“Est-ce que ce mot est assez puissant pour la dénoncer ?”

Vous comprendrez alors, combien il est difficile de l’exprimer, la coucher sur un simple paragraphe. Mais, qu’il est beau ce paragraphe, serais-je un poète ? Un bienfaiteur de l’esprit !

Mon esprit, mon moi, comme disent les psychologue.

Es-tu là, m’entends tu ?

Oui, je suis là, “me répondit-il.”

Mais pas un mot de sa part. Je dois bien me résoudre à me débrouiller avec mon moi, et moi seul avec mon inconscient.

Vous me suivez toujours !

Hé Ho ! Oui, j’entrevois quelques âmes qui me comprennent. Enfin, qui plutôt savent lire !

“Arrête ton insolence ! Me chochotte mon moi.”

Mais je m’en fou moi ! J’ai continué ma petite balade quotidienne, marchant lentement tant les douleurs insupportable me blessait. Au gré de mes petites escapades, j’ai découvert des endroits insolites et tous plus beaux les uns des autres.

D’où cette rencontre avec ce Cerf majestueux. Il était là, bien droit, son buste fièrement dressé.

J’en avais jamais vu d’aussi beau. Il m’attendais, cela faisait longtemps qu’il m’avait entendu. Vous pensez bien, un Cerf de cette envergure, comment m’aurait il pas remarqué. En effet, mes pas lents et légers sur le sable mouillé… attendez, non c’est vrai, le sable et mes pas étaient mouillés. (point) à la ligne

“Ne riez pas !”

Ce n’est pas drôle, oui mes douleurs m’obligeait à être très vigilant. Mon dos, toute la visserie plantées dans mes vertébres, m’interdissait le moindre faux mouvements.

Je vous remets le Cerf


Mon cerf
Mon Cerf

C’est à cet instant que le Cerf m’adressa la parole.

– Que fais-tu là, à déambuler de la sorte. Tu n’entends pas le bruit que tu fais ?

Le tout, sur un ton autoritaire, qui me fit beaucoup rire. Il me regardait fixement dans les yeux. Très vite, son ton changea pour devenir plus doux. Il venait de s’apercevoir que quelques choses en moi n’allait pas.

Instantanément une volte-face s’opérerait. Ça ne va pas monsieur ?

“Me dit-il.”

Une étrange conversation s’en suivit. Imaginez moi converser avec ce Roi des forêts.

Sans crainte j’engageais alors notre petite discussion. Je lui fît par de mes douleurs et de mes craintes. J’ai dû lui détaillé, lui expliquer dans le détail ce qu’était une arthrodèse. Il ne lui fût pas longtemps pour qu’il en comprenne la complexité bien sûr, mais également les douleurs que cela pouvait engendrer.

“Devant une telle maîtrise de compréhension, un instant, je pensais être devant un être humain.”

Mais, il n’en était rien. J’avais bien à faire à un animal sauvage. Qui de plus, est un Cerf d’une taille immense, presque surnaturel !

Ce dernier, voyant ma détresse se retourna brusquement. Dans les faits, j’étais tellement impressionné par cet être ; qu’il ne m’étais impossible de voir au loin, une fratrie.

Cette famille était là, juste en haut du pré. Ils y avaient des biches accompagnés de leurs petits. Les hautes herbes dissimulait presque totalement leurs corps.

Sans mot dire, le cerf se tournant en leur direction, fît comprendre à l’une d’entre elle de nous rejoindre.

“Oui, vous n’êtes pas obligés de me croire ! Mais, sans mot dire …”

“C’est incroyable, non !”

Une biche et son petit approchait d’un pas sûr et avenant. Le cerf me dit,

“je veux vous présenter une belle personne”.

Croyez-moi, j’étais estomaqué et en même temps émerveillé. Imaginez un instant, une biche et tout près d’elle, son petit descendant le pré pour nous rejoindre.

“Je perçois très bien vos moqueries et vos remarques désobligeantes.”

“Ça y est, il est complètement devenu débile, y à plus cas le faire interner dans un asile.”

Mais, je n’en dérogerait pas, plutôt creuvé !

Ces êtres magiques s’animaient d’une façon majestueuses, et bien plus respectueuses que l’on peut l’être.

En faite, la biche était avec sa petite, une faonne d’à peine deux ans. La petite était sens cesse dans les pattes de sa maman. S’amusant de la situation ubuesque dans laquelle nous nous trouvions.

La biche était sereine et d’une grande beauté. Des mésanges virevoltaient autour de sa petite qui s’en amusait en riant à pleins poumons. Je n’avais même pas remarqué, d’autres mésanges étaient là, gentiment perchées sur les bois du Cerf.

“Oui, une preuve existe, jeter un simple coup d’œil sur la photographie. Alors, c’est qui le débile !”

“Vous voyez les biches et leurs petits ?”

Mon cerf
Mon Cerf

Cependant, une question me turlupinnait. Pourquoi le Cerf, avait-il demandé à cette biche et de sa petite de nous rejoindre ?

Aujourd’hui encore, je n’ai pas osé poser la question à mon nouvel ami.

Les présentations d’usage étaient ainsi faites. J’étais très heureux d’avoir croisé leur chemin. Ce jour-là, je suis rentré chez moi apaisé, mais il faut bien l’avouer empli d’émotions.

“Year ! Quel vocabulaire !”

Anticiper, deviner, savoir ce que vous vous dites ! Non !

“Stop ! Ça suffit, me dit mon moi !”

Les journées suivantes, je pris mon courage par la main. Il me fallait me battre avec mes douleurs. Oui, avec mes douleurs, se battre contre soi-même. Se faire violence pour avancer encore et encore.

Mais la déception fut terrible. Plus de Cerf et de sa harde. J’ai bien sûr insisté, me disant, qu’ils n’allaient tout de même pas attendre que je repasse.

Cette année, le mois d’août était très brûlant. Les températures avoisinant les 40 C°. Il était tout à fait légitime, que mes nouveaux amis ; puissent se rafraîchir à l’ombre les jours de fortes chaleurs.

Alors, j’ai patienter des jours entiers, pensant revoir les bois de mon ami. Un après-midi, les températures étaient devenues plus acceptables. Je ne pensais absolument pas à une éventuelle retrouvaille.

Je marchais péniblement. Je m’arrachais littéralement les jambes. Par bonheur, mes lombaires me laissait un peu de répit.

“Croyez-moi, j’étais très motivé, j’essayais de faire de mon mieux.”

Ayant fait un petit stage au Clos Champirol, je sais très bien de quoi je parle. Je repense aux kinésithérapeute, les conseils qu’ils m’ont prodigué. Faites attention de ne pas faire ceci et cela ; par contre, insister sur tels ou tels exercices et cetera.

“Vous voyez, je fais des efforts.”

Mes efforts quotidiens, pour tenir à distance ma lente descente aux enfer étaient terrible. Des vêtements souillés de sueurs, tant je transpirais.

Mes parcours chronométré, j’en connaissais chaque dénivelé. Les moindres défauts des routes empreintées m’obligeant à être vigilant. En effet, vous ne pouvez même pas l’imaginer.

“Quelquefois, des gens peuvent imaginer, se mettre à la place de.”

“C’est bien, tu es respectueux, me chuchote mon moi !”

Repenser à vos déplacements en voiture, nous sommes tous là, à pester sur l’état de nos routes.

“Où va notre argent ? Vous qui savez tout sur tout …”

C’est un constat, qui par expérience m’a donné bien des douleurs.

Je luttais en serrant les poings, j’avançais tel un vieillard sans sa cane.

Nos retrouvailles.

Puis, avant même que je m’en rende compte, je me trouvais au beau milieu d’un immense pré. Ce pré dominait le lit de la Coise. Un petit bosquet de bois habillait élégamment le ruisseau.

Et là, sur l’une des rives, la harde était assise en formant un cercle presque parfait. Ils étaient là ! Tous avaient le regard dirigé vers moi, ils m’attendais.

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Je m'appelle Richard VENET. Je représente Marie Antoinette Venet, ma grand-mère que nous appelions Mamie Chazelles ou bien encore mamie Saphir. Elle est née le 4 avril 1912 à Écully dans le Rhône (69), sous le nom de Safrany. C'est sa tante Pierrette Poncet qui l'éleva dans le village de Virigneux dans la Loire (42).

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